Lorraine,Une région à découvrir au fil des saisons

Patrimoine naturel

Au niveau du paysage, la Lorraine est située dans les hauts-plateaux de Belgique. La région est rythmée par des reliefs asymétriques appelés « cuestas » qui résultent de l’érosion différentielle du sol. Chaque cuesta est composée au nord d’un « front », correspondant à un versant court et pentu, et d’un « revers » au sud, avec un versant plus long et en pente douce. Le front domine toujours un creux développé dans les roches plus tendres où coule un cours d’eau.

L’organisation de l’espace rural lorrain est ce qu’on appelle un modèle d’Openfield à prairie dominante. Au centre, les villages sont entourés d’une auréole de parcelles principalement utilisées pour les prairies. Ces prés recouvrent uniformément les fonds de vallée, qui sont des sols argileux et humides. Les cultures sont le plus souvent établies sur les pentes douces des versants, qui sont des sols mieux drainés. Les forêts, elles, sont installées sur les sols sableux et pauvres des revers de cuestas, sur les sols squelettiques des fronts ou encore sur les versants redressés de certaines vallées.

Les habitations sont regroupées dans des villages denses, implantés au pied d’un front ou sur le revers d’une cuesta. Dans cette région, les fortes contraintes agricoles communautaires ont fortement limité la dispersion des habitats. Le centre des villages est souvent composé de maisons mitoyennes parallèles à la rue. Les devant-de-portes dégagent un espace ouvert sur la route appelé « usoir », ce qui laisse apparaître sur le paysage ce qu’on appelle une structure de « village-rue ».

Patrimoine bâti

Les bâtiments traditionnels de Lorraine sont généralement bâtis en grès-calcaire. Il s’agit d’une pierre tendre et perméable à l’humidité qui exige la pose d’un enduit de protection. Selon les matières premières utilisées, l’enduit peut adopter différentes teintes. Dans les rues, nous pouvons observer que les maisons ont tendance à s’allonger selon la richesse du propriétaire. Les petites maisons bicellulaires des ouvriers côtoient les fermes tricellulaires ou quadricellaires des laboureurs.

Les maisons-blocs de la région sont habituellement constituées de deux niveaux. Le toit est en ardoise grise, parfois terminé par des croupettes (une petite pente de toit qui réunit les deux pans principaux de la toiture à leur extrémité, sans descendre aussi bas que ces derniers). Les croupettes sont installées afin d’aider à assurer la stabilité de la toiture, et diminuer la prise au vent du pignon.